Bruxelles, la nuit. Une chanson de Petula
Clark, une ville en ébullition, des manifestations Black Live Matters, des
flics ripoux, des gangsters sur les dents, un sac d’argent dans la nature, une rencontre
fortuite et au milieu de tout cela Mady, serrurier de nuit qui ouvre la
mauvaise porte à la mauvaise personne.
Coincé par une mystérieuse jeune fille
et des malfrats nerveux, Mady a une nuit pour retrouver l’argent disparu et
sauver sa peau. Pendant ce temps la colère gronde dans les rues de la capitale
belge.
Calvaire, Bullhead, Alabama Monroe, … Le cinéma belge n’en finit pas de
se renouveler avec une énergie communicative et cette patte unique où le
quotidien se perd dans des méandres insoupçonnés et nous entraine à la suite de
personnages attachants parce que profondément crédibles dans des périples dont
on ne ressort pas indemnes.
Thriller sous influences, La nuit se traine, s’il n’entend
pas révolutionner le genre, s’appuie sur une réalisation soignée et une impeccable
direction d’acteurs pour nous embarquer dans une course sans temps morts au
coté de Jonathan Feltre, omniprésent et impressionnant de réalisme dans le rôle
d’un authentique gentil entrainé malgré lui dans un monde interlope dont il ne
maitrise pas les règles.
En refusant la carte ouvertement politique, le
mouvement Black Live Matters n’est qu’une toile de fond pour l’intrigue principale,
le réalisateur se concentre sur son histoire dont l’intrigue nous amène vers un
dénouement peut être un peu candide mais en parfaite cohérence avec la
psychologie de ses personnages.
Sans manichéisme, même les salauds ont des
raisons d’agir comme ils le font, ni sensationnalisme, Michiel Blanchart marque
d’une pierre blanche l’univers pourtant déjà riche du polar urbain.
La nuit se
traine mais le film ne nous lâche pas une seule seconde et le refrain de Petula
Clark raisonne encore lorsque l’écran s’éteint.
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