samedi 27 juillet 2019

Crawl

Une maison, deux personnages et un chien, des éléments déchainés, le niveau de l’eau qui monte inexorablement et une flopée d’alligators agressifs, il n’en faut pas plus pour réussir un honnête film de série B bien troussé et tendu à souhait. 
Plus proche dans son concept de Instinct de survie - The Shallows de l’espagnol Jaume Collet-Serra (auquel il va même jusqu’à reprendre la composition de l’affiche) que des Dents de la mer auquel il rend pourtant un hommage sous forme de clin d’œil lors de la première attaque du bateau des pillards, Crawl reprend le principe de la belle (Kaya Scodelario parfaite dans son rôle sportif) confrontée à une meute de prédateurs. 
Servi par le savoir faire et l’efficacité d’Alexandre Aja, le film ne s’encombre pas de fioriture pour nous proposer un spectacle sans autre ambition qu’un divertissement efficace, ce qui est déjà beaucoup. 
Pas de personnage secondaire encombrant ni de sous intrigue embarrassante, si ce n’est la digression quasi obligatoire et un peu éculée sur les rapports père fille et les traumas familiaux. On passera sur cette facilité pour se concentrer sur l’essence même du film, les attaques des alligators. 
Dosant les séquences gores sans excès (le démembrement du policier, bref mais intense), Alexandre Aja réalise son anti Piranha 3D, certes moins jouissif que ce dernier mais enthousiasmant dans son amour sincère du genre et sa volonté de nous proposer l’essence même du film catastrophe mâtiné d’horreur. Crawl est le parfait divertissement pour passer une bonne soirée, sans surprise mais sans déconvenue non plus.