Le réalisateur donne le ton dés la scène d’introduction en massacrant une bonne moitié de son casting et les deux heures suivantes seront à l’avenant, un mélange de gore décomplexé, d’humour incorrect et d’action débridée. The Suicide Squad est bien l’adaptation que l’on attendait de cette bande de psychopathes en puissance dont, et c’est une surprise, Harley Quinn se trouve être le personnage le moins intéressant. Cela montre surtout tout le soin apporté à chaque protagoniste servi par des dialogues savoureux et des punchlines comme s’il en pleuvait.
Avançant sur la corde raide avec des ruptures de ton risquées d’un point de vue narratif, The Suicide Squad ne cesse d’adresser des clins d’œil complices au spectateur sans perdre de vue sa fonction première, agrémenter un spectacle bourrin et délicieusement régressif d’un sous texte politique sans concession vis-à-vis de la politique extérieure des États Unis.
Jusqu’à un final forcément excessif dans sa démesure qui, s’il ne constitue pas la meilleure partie du film, participe au chaos d’un film qui fait la part belle aux losers. Et c’est peut-être le principal message du film qui, entre Superman et un homme requin a clairement choisi son camp.
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