Un thème musical reconnaissable entre mille immortalisé par Lalo Schifrin, une star omniprésente devant et derrière l’écran contre balancé par le tournant opéré par Brad Bird en 2011 avec Protocole Fantôme et sa mise en avant du travail d’équipe, une série de réalisateurs prestigieux et des cascades toujours plus folles, la marque de fabrique de la saga Mission Impossible se résume à un cahier des charges scrupuleusement suivi depuis le premier opus mis en scène par Brian De Palma en 1996.
Si elle a évolué d’un postulat d’espionnage et d’infiltration vers une machinerie tournée vers le côté spectaculaire des exploits d’Ethan Hunt, la série n’en demeure pas moins une valeur sure en termes d’action fun et de rebondissements. Ce dernier épisode ne fait pas exception à la règle et, malgré l’absence inexpliquée de Jeremy Renner, tous les personnages sont réunis pour une nouvelle mission dont on oubliera vite le scénario tortueux pour ne retenir que les séquences d’action une fois encore impressionnantes.
Et c’est bien l’une des constantes, et des limites de cette série (le premier épisode mis à part) que d’imprimer dans la mémoire des spectateurs ses cacades plutôt que ses enjeux dramatiques. On attend avec impatience le tournant opéré par James Bond avec Casino Royale pour découvrir le coté plus sombre d’un Ethan Hunt pas encore disposé à passer le relais à un autre interprète. C’est toute la différence entre l’agent américain et l’espion anglais, celle de s’affranchir de son (ses) interprète(s) pour laisser libre cours à un personnage capable d’évoluer dans le temps.
Sans véritable enjeu dramatique et en misant tout sur une surenchère de cascades, Mission Impossible court le risque de ressembler à un grand huit tournant à vide, condamné d’avance par sa propre vacuité. Nous n’en sommes pas encore là (quoique…) et gageons qu’un prochain réalisateur saura orienter Tom Cruise vers des cieux plus sombres mais autrement plus intéressants.
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