Septième opus et dernière ligne droite de la saga Mission Impossible, cette première partie de Dead Reckoning puise dans ses derniers ressorts scénaristiques pour confronter Ethan Hunt et sa bande à leur mission la plus périlleuse, une de plus.
Exit le terrorisme climatique ou le chantage nucléaire, c’est maintenant à l’intelligence artificielle qu’est confronté l’espion le plus secret des États Unis et, puisqu’il faut bien incarner la menace de façon plus concrète, à une ombre venue du passé qui a fait de lui ce qu’il est devenu, un fantôme au service de sa propre cause.
Car plus qu’aucune autre série, Mission Impossible se définit par rapport à sa star inconditionnelle sans laquelle elle se saurait exister. Contrairement à un James bond en butte à sa personnalité complexe (alcoolisme, brutalité, misogynie), Ethan Hunt ne présente d’autre défaut qu’une omniprésence et une obsession du contrôle qui n’est pas sans rappeler un certain Tom Cruise.
Une fois ce préalable accepté, chaque épisode apporte son lot de cascades plus impressionnantes les unes que les autres, d’intrigues tarabiscotées et d’une générosité en termes d’action qui fait passer presque trois heures de film comme une lettre à la Poste.
Si Dead Reckoning se veut plus méta que ses prédécesseurs (l’agent de la CIA aux trousses d’Ethan Hunt qui ne cesse de tirer sur le visage des suspects pour vérifier qu’ils ne portent pas de masques) et accorde une place plus importante aux personnages féminins, toujours dans l’ombre de sa star principale, cet avant dernier épisode reprend scrupuleusement le cahier des charges qui a fait le succès de la saga. D’une scène à l’aéroport superposant trois intrigues en simultané à une séquence finale à bord de l’Orient Express au découpage millimétré en passant par une poursuite en voiture d’une lisibilité exemplaire dans les rues de Venise, Dead Reckoning ne faillit jamais et s’impose comme l’un des blockbusters les plus attendus de l’été.
Dans cette mécanique aux rouages parfaitement huilés, on retiendra le personnage de Paris interprétée par la franco-québécoise Pom Klementieff, une tueuse charismatique un peu sous exploitée mais que l’on risque de recroiser dans le dernier épisode de la saga. Souhaitons-lui le même succès qu’Ana de Armas qui, l’espace d’une scène mémorable, éclipsait le pourtant charismatique Daniel Graig dans Mourir peut attendre.
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