Dans le ciel étoilé de l’animation dominé par les constellations Pixar et Ghibli apparait de temps en temps un météore surgit de nulle part, un petit miracle que personne n’attendait et qui créé la surprise par ses qualités formelles et d’écriture. Cette année cette étoile filante nous vient d’Irlande et nous parle de magie et de superstitions, de repli communautaire et d’écologie, d’amitié, de peurs et d’amour.
En optant pour une animation qui fait la part belle aux dessins à plat et en tournant résolument le dos aux standards de l’animation actuelle, Tomm Moore et Ross Stewart des studios Cartoon Saloon font de ce Peuple loup une œuvre à part, travaillée comme une enluminure inspirée par les symboles celtiques (la figure du cercle revient régulièrement, pour figurer la maternité et le cycle de la vie).
Mais tout autant que l’envoutement visuel, c’est la qualité d’écriture et la caractérisation de ses personnages qui font de ce Peuple loup un enchantement. Tour à tour épique et intimiste, dramatique et touchant, le dessin animé louche finalement assez peu vers la comédie pour une œuvre qui parle aux enfants comme aux adultes, et prend le parti d’un discours responsable sans pour autant tomber dans une moralité convenue. Robyn et Mebh nous accompagnent longtemps après la sortie du film et on se prend à rêver de cavaler à leurs côtés comme des WolfWalkers dont l’animalité rime avec liberté.
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