L’extension
de l’univers des séries télévisuelles au cinéma s’est toujours révélée
périlleuse pour ne pas dire suicidaire. Entre le fan service quasiment incontournable
et l’ouverture aux non-initiés, le risque de perdre une partie de son public en
voulant contenter tout le monde abouti souvent à un entre deux qui ne convainc
personne. Many Saints of Newark, préquel à l’avènement du règne de Tony Soprano
ne déroge pas à la règle.
En tant que film matriciel des évènements à venir, on
en peut qu’apprécier les efforts de David Chase pour poser les bases de sa
mythologie et multiplier les clins d’œil complices, jusqu’au générique de fin
qui reprend celui de la série pour boucler le passage de relais entre deux générations.
Mais dés lors que l’on regarde Many Saints of Newark en tant que film de gangsters
à part entière, force est de constater que la magie n’opère plus.
Malgré une
galerie de personnages hauts en couleurs, malgré Michela De Rossi, l’histoire
part dans tous les sens, les intrigues se multiplient et les dialogues tombent souvent
à plat. On sort de la salle avec un sentiment doux amer, en se demandant si
tout cela était vraiment utile, et avec surtout l’irrépressible envie de retrouver
l’immense James Gandolfini dans ce qui reste l’une si ce n’est la meilleure
série jamais tournée.
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