samedi 6 novembre 2021

Many Saints of Newark

L’extension de l’univers des séries télévisuelles au cinéma s’est toujours révélée périlleuse pour ne pas dire suicidaire. Entre le fan service quasiment incontournable et l’ouverture aux non-initiés, le risque de perdre une partie de son public en voulant contenter tout le monde abouti souvent à un entre deux qui ne convainc personne. Many Saints of Newark, préquel à l’avènement du règne de Tony Soprano ne déroge pas à la règle. 
En tant que film matriciel des évènements à venir, on en peut qu’apprécier les efforts de David Chase pour poser les bases de sa mythologie et multiplier les clins d’œil complices, jusqu’au générique de fin qui reprend celui de la série pour boucler le passage de relais entre deux générations. Mais dés lors que l’on regarde Many Saints of Newark en tant que film de gangsters à part entière, force est de constater que la magie n’opère plus.
Malgré une galerie de personnages hauts en couleurs, malgré Michela De Rossi, l’histoire part dans tous les sens, les intrigues se multiplient et les dialogues tombent souvent à plat. On sort de la salle avec un sentiment doux amer, en se demandant si tout cela était vraiment utile, et avec surtout l’irrépressible envie de retrouver l’immense James Gandolfini dans ce qui reste l’une si ce n’est la meilleure série jamais tournée.

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