Dans la lignée des films pseudo documentaires que Rec et Cloverfield ont remis au goût du jour, Diary of the dead entend bien utiliser toutes les possibilités offertes par les nouvelles technologies, de la caméra de surveillance au téléphone portable en passant par internet, pour nous faire suivre la tragique fuite d’un groupe d’étudiants en cinéma. Et dénoncer en passant le pouvoir de ces nouveaux médias.
Comme le fait répéter Romero à son personnage principale tout le long du film, ce qui n’est pas filmé n’existe pas. L’exercice avait tout pour être excitant, malheureusement il tombe à plat. Si le réalisateur n’a rien perdu de son savoir faire pour filmer les morts vivants, ceux-ci ne font que répéter le message de leurs illustres aînés. La séquence d’ouverture, d’une fulgurante efficacité ainsi que la poignante et visuellement impressionnante scène finale, renvoient directement à la Nuit des Morts Vivants. Un cadavre poussant un caddie peut être perçu comme un clin d’œil à Zombie, ou bien comme la redite d’un discours dénonciateur des travers de notre société qui n’a plus la force ni la pertinence d’antan.
Romero prend visiblement plus de plaisir à filmer ses morts vivants que ses acteurs encore en vie qui forment un groupe de personnages peu attachants car simplement esquissés, et aux comportements souvent incompréhensibles.
A la différence de Rec, le principe du documentaire n’est pas utilisé jusqu’au bout puisque le film est coupé, monté, accompagné d’une bande musicale, ce qui s’explique d’ailleurs par le travail de montage réalisé par les survivants afin que d’autres personnes (connectées à internet !) puissent connaître la vérité. Leur vérité.
Diary of the dead est donc un film efficace, traversé de moment de bravoure, ce qui ne nous fait que plus regretter que pour une fois, le film ne s’accompagne pas d’une critique sociale comme savait si bien le faire le réalisateur quelques années auparavant.
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