Film sur la guerre autant que travail sur la mémoire, Valse avec Bachir inaugure un genre nouveau, celui de dessin animé documentaire.
Son réalisateur, Ari Folman, était soldat dans l’armée israélienne en poste au Liban lors des massacres des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila. Alors spectateur impuissant des atrocités qui ont été commises à l’époque par les phalanges chrétiennes suite à l’assassinat du président Bachir, il a depuis lors occulté ces évènements. Jusqu’à ce que le récit d’un rêve de l’un de ses amis, lui aussi ancien soldat, réveille sa mémoire.
Des bribes de souvenirs lui reviennent sous forme d’un puzzle encore incomplet. Il décide alors d’aller à la rencontre des protagonistes de l’époque, ses anciens compagnons d’armes, pour tenter de reconstituer ce que son subconscient se refuse à admettre.
De par la représentation onirique de certaines scènes de guerre, Valse avec Bachir n’est pas sans rappeler à certains moments Apocalypse Now. Film de guerre anti militariste traversé de moments poétiques, cruels, et de témoignages directs de témoins et d’acteurs des évènements passés, Valse avec Bachir nous propose d’assister à une page tragique de l’histoire du moyen orient au travers de l’enquête du réalisateur qui part à la recherche de ses souvenirs.
Le film est tragique, beau, percutant, et il n’était pas du tout indispensable d’y ajouter des extraits d’archives d’époque pour le clôturer. Ari Folman pensait peut être que son film, dessiné et animé, ne rendait pas suffisamment justice à la tragédie qui s’est déroulée durant cette période, et qu’un brusque retour à la réalité par le biais ce ces témoignages filmés devait le rendre plus réaliste. A tort.
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