Le plus terrifiant dans l’épopée
sanglante de Art Le Clown, outre sa propension à la mutilation et aux meurtres
les plus déviants, est sans aucun doute l’absence totale de mobile et une
mythologie réduite à sa plus simple expression.
A la différence de ses glorieux
prédécesseurs, de Jason à Freddy en passant par Michaël et Chucky, rien ou
presque ne vient ici expliquer ou à défaut contextualiser ses débordements.
Mise
à part une vague histoire de démon à la recherche d’une porte pour investir
notre dimension, Art Le Clown agit de la manière la plus atroce, gratuite et
imprévisible qui soit, le mal à l’état pur sans règle ni morale si ce n’est la
mise en scène grand guignolesque de mises à mort de plus en plus barrées. Et en
matière de gore et de perversion ce troisième opus n’est pas en reste.
D’une
séquence de démembrement à la tronçonneuse en passant par une séance de torture
médiévale avec l’assistance involontaire de malheureux rats, Terrifier 3 ne
recule devant rien et s’en prend même aux enfants avec une jubilation rarement
vue sur grand écran.
L’introduction d’une comparse au grand clown muet
constitue la principale nouveauté de ce nouvel épisode, à tel point qu’elle
aurait pu occulter le personnage principal si un montage erratique lui en avait
laissé le temps. Vicieuse, craspec et complètement folle, cette version trash d’une
Harley Quinn morte vivante aurait mérité un temps d’écran plus long pour
exprimer pleinement son incroyable morbidité.
Souffrant d’un montage hasardeux durant
lequel le spectateur se retrouve projeté d’une scène à l’autre sans aucune
transition, et d’un scénario réduit à sa plus simple expression, Terrifier 3
joue à fond la carte de la surenchère et du nihilisme, allant jusqu’à trucider
la quasi-totalité de son casting pour laisser place à une fin aussi expédiée qu’ouverte
et un retour que l’on pressent imminent pour le clown le plus pervers du
panthéon horrifique.
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