De Ring à It Follows, le thème d’une
malédiction se propageant de corps en corps a, par son caractère inéluctable et
profondément intime, engendré quelques-uns des films les plus effrayants de ces
dernières années. Deux ans après le premier opus mis en scène par David Robert
Mitchell, le réalisateur Parker Finn reprend une formule identique transposée
dans le monde du show-business.
La psychiatre Rose Cotter traumatisée par le
suicide de sa mère alors qu’elle n’était qu’une enfant est ici remplacée par la
pop star et ancienne junkie Skye Riley à peine remise d’un accident de voiture
qui a couté la vie à son fiancé. Troubles psychologiques, drogue et pression
médiatique, le terrain idéal pour que le cauchemar recommence.
Engagé sur le chemin
balisé de l’épisode précédent fait de jump scares et d’une tension permanente plutôt
efficace, cette suite indirecte trouve son propre ton en explorant la face cachée
d’une Taylor Swift version névrosée, incapable de différencier ses
hallucinations d’un quotidien de plus en plus oppressant.
Campée par une Naomi
Scott diablement convaincante dans un rôle casse gueule, cette star médiatique sous
pression constante et constamment soumise aux regards des autres est le parfait
réceptacle d’une malédiction basée sur la folie et l’altération de la réalité.
En
dépit d’un final qui frôle la sortie de route avec une créature en CGI sortie
de nulle part et de quelques faiblesse scénaristiques (mais où est donc passé le
personnage de Morris après l’épisode de la chambre froide ?), Smile 2 s’acquitte
à merveille de son statut de film d’épouvante, sans révolutionner les codes du
genre mais avec une application qui force le respect.
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