Reprenant la trame de la nouvelle The Myst de Stephen King, Guillaume Nicloux livre un film parfaitement maitrisé d’un nihilisme rarement vu sur grand écran.
Alors que les habitants s’organisent pour survivre à cet isolement forcé, le communautarisme s’impose et des groupes de défense s’organisent par couleur de peau. Les noirs avec les noirs, les arabes avec les arabes, les blancs avec les blancs. Très vite, d’alliances douteuses en trahisons forcées, le quotidien devient un enfer où on se prostitue pour un joint ou une boite de conserve et où le trafic des animaux de compagnie remplace les deals de drogue.
Guillaume Nicloux filme au plus près la dégénérescence des personnes et des lieux tout en ayant l’intelligence de ne pas sombrer dans le gore inutile et les effets de manche gratuits. Porté par une distribution solide et la volonté d’ancrer son histoire dans un réalisme crédible, le réalisateur nous balance en pleine figure ce que l’être humain peut révéler de pire en situation de crise.
Fable sociale, huit clos étouffant, conte d’horreur, La tour se révèle une excellente surprise surgie de nulle part, haletante, glaçante et terriblement crédible.
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