Outre la disparition pure et simple du personnage, nous voici à présent dans les quartiers huppés de Los Angeles sur les traces d’Adonis Creed, un homme comblé par sa famille, son succès, sa fortune et sa renommée. L’irruption du passé dans cette retraite idyllique va le forcer à reconsidérer ses valeurs morales. Ou pas.
Malgré une mise en scène intéressante des combats de boxe, c’est bien l’absence de sentiments qui saute aux yeux tout au long de ces deux heures de film aussi clinquantes qu’un clip de rap des années 2000. Entre des séquences supposées émouvantes complètement ratées (le dernier dialogue entre Adonis et sa mère est même embarrassant) et un personnage principal de plus en plus antipathique dans son refus de s’amender des erreurs du passé, ce Creed 3 transpire le fric et le paraitre là où Rocky sentait la sueur et l’abnégation.
Nous sommes à mille lieux d’un Sylvester Stallone embourbé dans sa maladresse et son incapacité à déclarer son amour à sa fiancée Adrian et il faut passer par un artifice trop évident (le handicap) pour susciter un minimum d’empathie envers cette famille trop parfaite. La vraie révélation de ce Creed 3 pourrait bien être Jonathan Majors, impérial dans ce rôle d’écorché vif jeté à la rue et prêt à tout pour briller une dernière fois et toucher du doigt le rêve d’une vie. La vraie relève de Rocky Balboa c’est lui.
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