jeudi 11 mai 2017

Nécropolis

Chaque matin, la ville recrache ses cadavres broyés par la solitude, la violence, le désespoir. Chaque matin, tel Charon, Paul Konig, médecin légiste de la morgue de New York, décrypte des vies entières et des morts sur l’acier chromé de ses tables d’autopsies. 
Nécropolis est le parfait équilibre auquel aspire tous les écrivains, celui du fond et de la forme, de la puissance du style, de la profondeur de l’histoire et de la richesse des personnages. Chaque phrase est minutieusement travaillée pour parvenir à l’une des règles d’or de l’écriture, faire ressentir plutôt que décrire. 
Herbert Lieberman signe là un roman cathartique où le désespoir d’un homme fait écho à ce que les grandes métropoles peuvent produire de pire. Nécropolis devrait servir de modèle à tout aspirant écrivain tellement son écriture est maitrisée et son propos passionnant, sans aucune démonstration ostentatoire. 
Une pierre angulaire qui dépasse son statut de polar pour côtoyer les plus grands textes littéraires.

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