En 2007, Rec créait la surprise, non pas en utilisant le procédé du found footage qui commençait déjà à être surexploité, mais en réussissant avec très peu de moyen à créer une atmosphère réellement terrifiante et claustrophobique.
Trois suites et presque dix ans plus tard, voilà que débarque Rec 4, soit disant dernier volet d’une tétralogie pour le moins inégale. Malgré son titre racoleur annonçant une fin du monde que nous ne verrons jamais et son affiche française repompant allègrement celle du Drag me to Hell de Sam Raimi, le film s’annonçait pourtant comme prometteur avec le retour derrière la caméra de Jaume Balagueró.
Bon, déjà l’Apocalypse annoncée se limitera au paquebot où sont embarqués une poignée de scientifiques, de militaires, quelques membres d’équipage et des rescapés des précédents épisodes, la toute mignonne Manuela Velasco reprenant le rôle d’Angela Vidal. Si l’on passe sur un scénario qui frôle l’indigence et se contente du minimum syndical, on aura en revanche plus de mal à ignorer le jeu catastrophique du duo de militaires qui tiennent lieu de héros et qui semblent tout droit sortis d’une télénovella de bas étage.
Reprenant les éléments clefs qui ont fait le succès de la série (les caméras, un lieu clos dont on ne peut s’échapper, des infectés plus agressifs que jamais, et bien sur la charmante Manuela Velasco), Rec 4 marche en terrain connu et ne prend aucun risque. Il reste que la réalisation est suffisamment honnête pour nous réserver quelques effets chocs du plus bel effet (le virus se transmettant de corps en corps), que le réalisateur traite comme à l’accoutumé son sujet avec sérieux et pour une fois sans ce second degrés qui désamorce systématiquement toute scène de terreur.
Rec 4 se rapproche au final davantage d’un épisode de Resident Evil que les multiples adaptations du jeu mises en scène par Paul W.S. Anderson. Et c’est loin d’être un reproche.
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