Il y a les films qui font tout pour être cool, et ceux qui le sont vraiment. Les Gardiens de la Galaxie appartient définitivement à la seconde catégorie.
Au commande de cet OVNI sorti de nulle part on retrouve James Gunn, jeune réalisateur issu de l’école Troma qui a réalisé en 2005 Horribilis, sympathique série B d’horreur avec, déjà, un Michael Rooker au meilleur de sa forme.
Inconnus du grand public jusqu’alors, Les Gardiens de la Galaxie font partie de ces centaines de supers héros peuplant l’écurie Marvel sans pour autant faire partie du panthéon des Avengers, X Men et autres Spiderman. Porté par un engouement sans précédent pour les aventures super héroïques, Marvel ressort donc de ses cartons cette bande de mercenaires extra-terrestres et en confie les rênes à un réalisateur prometteur mais (presque) novice dans ce domaine, si l’on excepte une première approche du genre avec Super en 2010. La formule s’avère gagnante, au-delà même de ce que l’on pouvait en attendre.
A quoi tient le succès Des Gardiens de la Galaxie ? Tout d’abord, les scénaristes ont eu la bonne idée de ne pas se cantonner au film de super héros mais de faire de leur histoire un vrai space opéra. En choisissant de ne pas dérouler leur intrigue sur la Terre, ils font des Gardiens de la Galaxie un film plus proche des Star Wars que des précédentes productions Marvel. De fait, Peter Quill n’est pas sans rappeler Han Solo dans sa manière d’appréhender les choses avec un mélange de nonchalance et de second degré, le bestiaire qui peuple le film semble tout droit sorti de la cantina de Mos Eisley, jusqu’à l’affiche du film qui reprend la composition de celle de la Guerre des Etoiles.
En se dédouanant des codes propres aux films de super héros, Les Gardiens de la Galaxie acquiert une identité propre et une dynamique essentiellement basée sur la force des personnages. Car c’est l’un des grands atouts du film que de nous proposer toute une série de protagonistes hauts en couleurs, possédant chacun une histoire parfaitement développées et inter agissant intelligemment les uns avec les autres. Aucun des nombreux seconds rôles n’est sacrifié et le personnage de Peter Quill, qui reste central jusqu’à la fin, n’éclipse jamais les autres comme c’est trop souvent le cas dans ce genre de production.
Très riche visuellement, un peu trop parfois, Les Gardiens de la Galaxie nous propulsent d’un bout à l’autre de l’espace, d’une prison de haute sécurité à l’antre de Thanos en passant par les planètes les plus inhospitalières qui soit. James Gunn maitrise parfaitement les scènes de combat, la première confrontation entre Peter Quill, Rocket, Groot et Gamora étant un modèle de dynamisme et de lisibilité, et alterne avec brio les séquences d’action et d’humour, sans oublier quelques moments émouvants. Généreux, Les Gardiens de la Galaxie réussit le pari d’être impertinent sans être cynique, détournant constamment les scènes clefs des films d’action pour en faire des moments de second degré parfaitement réussis.
Si l’on peut reprocher au film quelques faiblesses, ce serait au niveau des méchants à tiroirs (Thanos, Ronan, Nebula, Korath), ainsi que quelques boulettes au niveau de la VF (l’allusion de Peter Quill à Jack Sparrow alors qu’il a quitté la terre en 1986 pour ne plus jamais y remettre les pieds).
Bourré des références (l’apparition d’un invité surprise lors de la séance post générique, la galerie du Collectionneur), assurant une certaine continuité avec les autres films Marvel via le personnage de Thanos qui apparait aussi à la fin des Avengers, Les Gardiens de la Galaxie annoncent clairement une suite vu la réussite du premier épisode, et on ne peut que s’en réjouir.
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