Après la bande annonce jouissive du troisième épisode qui verra Machete partir dans l’espace comme Jason et James Bond avant lui, le film démarre sur les chapeaux de roues et, fidèle à son esprit pulp et politiquement incorrect, nous livre une succession de morceaux de bravoure ne laissant pas souffler le spectateur une seule seconde.
Si Danny Trejo n’est toujours pas en lice pour l’oscar du meilleur acteur, le film déroule un casting de dingue où chacun semble s’amuser comme un fou. A part quelques caméos discutables (l’apparition people de Lady Gaga, franchement pas convaincante), tous sont au diapason de cette aventure où le second degré côtoie les scènes gores et les séquences d’action les plus débridées. La palme revient sans discuter à Demian Bichir qui l’espace de quelques scènes vole la vedette à Danny Trejo avec son personnage à double face de Che Guevara mexicain / chef de cartel psychopathe, et à la belle Amber Heard qui semble prendre un plaisir fou à jouer son rôle de Miss San Antonio agent double ou triple, on ne sait plus très bien.
Car l’une des constantes de Machete, ce sont les traitrises, les revirements de situation et les méchants improbables, élément essentiel des films de séries B. Maitrisant son sujet sur le bout des doigts, Robert Rodriguez ne tombe pas dans le piège de Prédators (un sujet en or plombé par un casting -décalé et un scénario minable) et nous propose une heure trente de revival des années 70-80, époque où les films d’action n’avaient pas forcement besoin d’un contexte social ou d’un message politique pour exister. On attend la suite avec délice.
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