Mais s’il est une chose qui ne change pas, c’est bien l’utilisation de la caméra comme un outil à part entière du langage cinématographique. Après un générique virevoltant en plan séquence, le réalisateur nous plonge directement dans les arcanes de la magistrature en nous faisant croiser des personnages caricaturaux mais surs de leur bon droit.
S’ensuivent une heure trente de scènes aussi drôles qu’émouvantes, portées par des acteurs qui s’en donnent à cœur joie et une série de caméos absolument irrésistibles. De Jean Dujardin à Terry Gilliam en passant par Jan Kounen, Gaspard Noé et les inévitables Yolande Moreau et Boulli Lanners, c’est à un vrai festival de gueules hors du commun que nous convie un directeur d’acteurs que l’on sent omniprésent et impliqué dans son projet.
Loin de toute démonstration ostentatoire, Dupontel alterne les moments de grâce (ce plan qui s’élève au dessus de Sandrine Kiberlain pour se terminer sur le bébé qui grandit dans son ventre), les scènes franchement comiques (le running gag avec le juge de Bernard qui n’arrête pas de se prendre des coups, la plaidoirie de maitre Tolos, le témoignage des vieilles à la télévision,…) et des séquences où l’émotion est à fleur de peau.
Moins frontal que Bernie, introspectif que Le créateur et cartoonesque que Enfermé dehors, 9 neuf mois ferme est une nouvelle pierre aussi solide que les autres dans l’œuvre d’un homme qui a su rester libre.
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