Malgré un prologue épique qui rappelle les plus beaux moments du Seigneur des Anneaux, le Hobbit reste un film accessible au plus grand nombre. Les batailles et les combats à l’arme blanche ne se distinguent pas par leur violence, et pas une seule goutte de sang ne sera versée tout au long de cette première aventure. On est loin des empoignades sauvages entre les orques et les hommes, du souffle épique et chevalresque qui caractérisaient les batailles des Deux tours et du Retour du Roi. Une scène est assez caractéristique du ton voulu par le réalisateur, celle de la course poursuite dans le village des gobelins. On est plus proche des cascades de Pirates des Caraïbes que de l’attaque de la Moria qui restera l’une des scènes les plus abouties et efficaces du premier volet du Seigneur des Anneaux.
Alors certes, on est enchanté de retrouver les protagonistes de la première trilogie, d’en découvrir de nouveaux, mais alors que les orques et les Trolls du Seigneur des Anneaux étaient sauvages et terrifiants, ceux du Hobbit sont au pire comiques, au mieux menaçants.
Il reste néanmoins des passages parfaitement réussis, comme la première apparition de Gollum, réellement monstrueux quand il s’acharne sur un gobelin à moitié mort. Le personnage de Bilbon interprété par Martin Freeman est d’une grande justesse, mais Thorin n’a pas le charisme d’Aragorn et encore une fois, il manque au film l’esprit épique qui faisait du Seigneur des Anneaux une saga unique. Il aurait été intéressant de voir l’adaptation que nous en aurait proposée Guillermo Del toro, crédité comme coscénariste.
Attendons la suite et notamment l’apparition de Smaug pour juger de l’œuvre dans son ensemble. Pour le moment, ce retour en Terre du Milieu laisse un peu à désirer. Il faut dire que Peter Jackson a lui-même fixé la barre très haut.
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