dimanche 3 juillet 2011

Comic Con 2011

Samedi 02 juillet, levé à 5H30, dur pour un week end. Je prends le train Rennes Paris et je retrouve un ami à la gare Montparnasse. Métro ligne 4 jusqu’à Denfert Rochereau puis le RER B jusqu’au Parc des Expositions.

Déjà, dans le train, nous croisons un sosie d’un personnage de One Piece, un samouraï armé d’un katana et un groupe de jeunes filles avec des oreilles de lapin. Pas de doute, nous sommes sur la bonne ligne. Nous décidons de suivre les oreilles de lapin.

Nous voici enfin arrivé au Parc des Expositions. Une bonne heure de queue dans la bonne humeur et nous entrons. C’est la troisième édition du Comic Con et de Japanimation, le salon consacré aux mangas, comics, jeux vidéo, cinéma et séries fantastiques ou de science fiction, bref, tout ce qui constitue cette culture alternative regardée d’un œil méfiant par les gardiens du temple culturel français.


Ce qui nous frappe le plus pour cette première visite, ce ne sont pas tant les maquettes, les démonstrations géantes de jeux vidéo ou les files d’attente devant les stands de dédicaces, mais l’ambiance qui règne dans les Halls 5 et 6 du Parc des Expositions. Tout le monde ou presque est déguisé, les exposants bien sur mais aussi une bonne partie des visiteurs. C’est le règne du Cosplay et le grand jeu consiste à deviner qui nous croisons. A peu prés tous les personnages de Star Wars bien évidemment, mais aussi des représentants des jeux vidéos (Final Fantasy en tête mais aussi Silent Hill, Resident Evil ou Street Fighter), de comics (le Punisher côtoie Rorschach des Watchmen), de mangas (Ranma 1/2), de films cultes (Gosthbusters, Alien, le Seigneur des Anneaux). C’est le seul endroit où l’on peut voir Harry Potter boire un coup avec Jack Sparrow et trouver cela normal.

Tout le monde est là pour partager la, ou plutôt les mêmes passions, des jeux de rôles aux jeux vidéo en passant par la bande dessinée. Alors que la polémique autour des jeux vidéo et des mangas qui pousseraient les jeunes à avoir des comportements violents ou asociaux est on ne peut plus d’actualité, l’atmosphère bon enfant du Comic Con démontre plus que toute théorie fumeuse le contraire. Ici personne n’est jugé et tout le monde se parle. On y croise des Xena vieillissantes ou des Batman gras du bide dont les collants peinent à contenir les kilos en trop. Et alors ? Tout le monde est là pour s’amuser dans le respect de l’autre. Il n’y a pas l’ombre d’une agressivité dans les couloirs pourtant bondés de monde.

Il est intéressant de constater qu’alors que l’on ne peut aller à un concert avec une bouteille d’eau bouchée ou que l’on se fait systématiquement fouiller à l’entrée des stades, il n’y a ici aucune fouille et encore moins de vigiles, ou alors très discrets. Où peut-on imaginer ailleurs qu’ici laisser entrer des personnes armées de katana ou d’épées, certes factices, de deux mètres de haut ? Des militaires armées jusqu’aux dents de fusils d’assaut, factices eux aussi, mais tout de même ? Et bien en ce lieu la magie opère, tout le monde est heureux d’être là, de prendre deux cents photos en une journée ou de se faire photographier toutes les trois minutes mais toujours avec le sourire.

La journée passe vite, trop vite. Nous regagnons le flux des visiteurs jusqu’à la station de RER. Plus le train s’éloigne et moins il y a de super héros ou de personnages de mangas autour de nous. A Montparnasse, je suis tout seul. Enfin façon de parler, disons que j’ai laissé derrière moi tous ces personnages de fiction qui ont pris vie l’espace d’une journée. Jusqu’à l’année prochaine.

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