Avec le personnage de Paloma dans
Mourir peut attendre en 2021, Ana de Armas braque littéralement la meilleure
scène du film, allant même jusqu’à volet la vedette à un James Bond lui aussi
sous le charme.
Alors quand l’annonce d’un spin off de l’univers John Wick
tombe peu de temps après, l’attente est à la hauteur des espérances :
énorme pour les fans d’une série dont la réalisation et la chorégraphie
martiale transcendent les codes du cinéma d’action et imposent une mythologie à
la fois cohérente et diablement jouissive.
L’arrivée de Len Wiseman à la
réalisation ainsi que le temps écoulé entre l’annonce du projet et les
premières images suscitent les premières inquiétudes, bien vite confirmées lors
de l’arrivée de Ballerina en salle.
Malgré de bonnes idées de mises en scène,
dont les combats à la grenade et le duel au lance flamme qui fera date, le film
s’étire sur deux heures interminables en se reposant paresseusement sur des
lauriers trop grands pour lui.
Passons l’histoire cousue de fil blanc, l’intérêt
de la saga n’a jamais résidé dans l’écriture scénaristique mais bien dans son
interprétation et l’inventivité visuelle de son univers. Plombé par une
réalisation paresseuse et des personnages sans grande envergure, Bellerina se
contente de capitaliser sur l’univers de John Wick sans jamais prendre son
envol.
Malgré tous ses efforts et son investissement, Ana de Armas parait bien
pâle à coté d’un Keanu Reeves toujours aussi minimaliste, les nouveaux venus ne
brillent pas par leur présence et le reste de la distribution se contentent de
rejouer indéfiniment le même rôle.
Là où la réalisation de Chad Stahelski
transpirait l’amour des combats chorégraphiés et de la série B de qualité, Len
Wiseman livre le minimum syndical et se nourrit sur le dos de la bête sans
apporter une goutte de sang neuf à l’univers étendu du redoutable Baba Yaga.
Reste
Ana de Armas, moins convaincante en deux heures de John Wick qu’en dix minutes
de James Bond.
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