samedi 7 juin 2025

Ballerina

Avec le personnage de Paloma dans Mourir peut attendre en 2021, Ana de Armas braque littéralement la meilleure scène du film, allant même jusqu’à volet la vedette à un James Bond lui aussi sous le charme. 
Alors quand l’annonce d’un spin off de l’univers John Wick tombe peu de temps après, l’attente est à la hauteur des espérances : énorme pour les fans d’une série dont la réalisation et la chorégraphie martiale transcendent les codes du cinéma d’action et imposent une mythologie à la fois cohérente et diablement jouissive. 
L’arrivée de Len Wiseman à la réalisation ainsi que le temps écoulé entre l’annonce du projet et les premières images suscitent les premières inquiétudes, bien vite confirmées lors de l’arrivée de Ballerina en salle. 
Malgré de bonnes idées de mises en scène, dont les combats à la grenade et le duel au lance flamme qui fera date, le film s’étire sur deux heures interminables en se reposant paresseusement sur des lauriers trop grands pour lui. 
Passons l’histoire cousue de fil blanc, l’intérêt de la saga n’a jamais résidé dans l’écriture scénaristique mais bien dans son interprétation et l’inventivité visuelle de son univers. Plombé par une réalisation paresseuse et des personnages sans grande envergure, Bellerina se contente de capitaliser sur l’univers de John Wick sans jamais prendre son envol. 
Malgré tous ses efforts et son investissement, Ana de Armas parait bien pâle à coté d’un Keanu Reeves toujours aussi minimaliste, les nouveaux venus ne brillent pas par leur présence et le reste de la distribution se contentent de rejouer indéfiniment le même rôle. 
Là où la réalisation de Chad Stahelski transpirait l’amour des combats chorégraphiés et de la série B de qualité, Len Wiseman livre le minimum syndical et se nourrit sur le dos de la bête sans apporter une goutte de sang neuf à l’univers étendu du redoutable Baba Yaga. 
Reste Ana de Armas, moins convaincante en deux heures de John Wick qu’en dix minutes de James Bond.

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