L’amour c’est surcoté, c’est du moins
ce que ne cesse de se répéter Anis, trentenaire en galère avec les filles,
coincé entre ses potes, ses parents et un trauma qu’il n’arrive pas à
surpasser, la perte de son meilleur ami Isma trois ans auparavant. La rencontre
avec Madeleine pourrait bien changer les choses si ces deux-là arrivent à s’apprivoiser.
En adaptant son propre roman, Mourad Winter débarque dans le paysage bien balisé
de la comédie française avec une énergie et un culot qui forcent le respect.
Entouré d’une troupe de comédiens aussi à l’aise dans l’émotion que dans la
déconne, le film déroule des dialogues cultes avec un sens inné des scènes de
groupe et réussit à créer cette alchimie rare, entre éclats de rire et larmes d’émotion
sans jamais sombrer dans le pathos.
Le réalisateur prend ce qu’il y a de
meilleur chez les stand-upeurs français en évitant la succession de sketches trop
téléphonés ou les personnalités castratrices qui ne laissent pas de place aux
autres. Inutile de citer les interprètes au risque d’en oublier, ils sont tous
parfaits (mention spéciale à Benjamin Tranié, hilarant dans le rôle casse
gueule du pote raciste et antisémite) autour du tandem Hakim Jemili-Laura
Felpin à fleur de peau.
On ressort de la salle le sourire aux lèvres et la
larme à l’œil, trop content de rejouer les dialogues du film avec ses potes. Tout
est dit.
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