dimanche 4 mai 2025

L’amour c’est surcoté

L’amour c’est surcoté, c’est du moins ce que ne cesse de se répéter Anis, trentenaire en galère avec les filles, coincé entre ses potes, ses parents et un trauma qu’il n’arrive pas à surpasser, la perte de son meilleur ami Isma trois ans auparavant. La rencontre avec Madeleine pourrait bien changer les choses si ces deux-là arrivent à s’apprivoiser. 
En adaptant son propre roman, Mourad Winter débarque dans le paysage bien balisé de la comédie française avec une énergie et un culot qui forcent le respect. 
Entouré d’une troupe de comédiens aussi à l’aise dans l’émotion que dans la déconne, le film déroule des dialogues cultes avec un sens inné des scènes de groupe et réussit à créer cette alchimie rare, entre éclats de rire et larmes d’émotion sans jamais sombrer dans le pathos. 
Le réalisateur prend ce qu’il y a de meilleur chez les stand-upeurs français en évitant la succession de sketches trop téléphonés ou les personnalités castratrices qui ne laissent pas de place aux autres. Inutile de citer les interprètes au risque d’en oublier, ils sont tous parfaits (mention spéciale à Benjamin Tranié, hilarant dans le rôle casse gueule du pote raciste et antisémite) autour du tandem Hakim Jemili-Laura Felpin à fleur de peau. 
On ressort de la salle le sourire aux lèvres et la larme à l’œil, trop content de rejouer les dialogues du film avec ses potes. Tout est dit.

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