samedi 10 mai 2025

Destination finale : Bloodlines

La saga Destination Finale a ceci d’original qu’elle met en scène le tueur de slasher ultime, la Mort elle-même. En résultent des mises en situation plus invraisemblables les unes que les autres pour précipiter les malheureux protagonistes dans des morts atroces, avec une prédilection pour les accidents domestiques et routiers. 
Sixième volet de la série, ce Destination Finale Bloddlines (les liens du sang en français, ce qui a son importance dans le déroulé du scénario) pousse tous les curseurs à fond. 
Enchainement d’incidents anodins, fausses pistes et scènes gores parfaitement réussies dans leur volonté d’aller toujours plus loin, mais également scénario cousu de fil blanc, représentation artificielle de la famille américaine et personnages tellement fades que l’on attend avec une impatience à peine cachée leurs décès de toute façon inéluctables. 
Les réalisateurs semblent avoir oublié qu’un bon film d’horreur ne se limite pas à ses débordements sanglants mais passe avant tout par ses protagonistes, d’autant plus quand le grand méchant demeure invisible bien qu’omniprésent. 
Usant et abusant des fausses pistes qui sont depuis toujours la marque de fabrique de la saga (plans fixes et insistants sur un râteau ou un éclat de verre alors que le danger vient d’ailleurs), faisant preuve d’imagination pour mettre en scène des morts toujours plus impressionnantes, Zach Lipovsky et Adam B. Stein se contentent pourtant d’une galerie de personnages fades et interchangeables dont les actes demeurent la plupart du temps incompréhensibles (la mère de Stéfani revient après vingt ans d’absence comme si elle était partie chercher du pain la veille). 
Malgré une montée en tension spectaculaire dans la séquence d’introduction et un véritable soin apporté aux séquences de mises à mort, Destination finale : Bloodlines ne parvient pas à se démarquer des productions horrifiques produites à la chaine par les studios américains et ne constitue certainement pas l’épisode le plus réussi de la saga.

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