C’est dans les vieux pots que l’on
fait les meilleures soupes. C’est ce qu’a dû se dire Ishana Shyamalan en se
lançant dans la réalisation d’un premier film qui aurait pu, à quelques détails
près, être réalisé par son père et dont il reprend les principaux ressorts
dramatiques.
Après un prologue efficace mais déjà vu une bonne dizaine de fois
durant lequel un randonneur perdu dans une forêt disparait brutalement sous nos
yeux, place au personnage de Mina incarné par Dakota Fanning qui, si elle a
bien grandi depuis Man on fire, n’en conserve pas moins une belle présence à l’écran.
On n’en dira pas autant de son personnage au pathos bien chargé et dont nous
découvrirons le secret par une série de flash-back plus ou moins bien amenés.
Tombée
en panne de voiture dans la fameuse forêt, Nina trouve refuge dans une maison
isolé habitée par trois autres réfugiés obligés de se mettre en scène tous les
soir pour les mystérieux gardiens des lieux.
Après un postulat de départ
intriguant et une première partie tout à fait intéressante qui renvoie une fois
encore vers la filmographie de papa Shyamalan crédité à la production, le
Village en tête, le film bascule ensuite dans une succession de révélations
hasardeuses et une sortie de route malheureusement prévisible quand il joue la
carte des bons sentiments au profit de la terreur pure.
Prise de risque minimum
donc pour cette première expérience qui, si elle manque singulièrement de
personnalité propre n’en demeure pas moins efficace pendant la première heure
et présage du meilleur lorsque, à l’image de Jennifer
Lynch, Ishana Shyamalan aura réussi à tuer le père pour trouver sa propre voie.
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