Une ville fantôme habitée par des putes en bout de course et des criminels sadiques. Un désert hanté par des tueurs implacables et cruels. Le sang, la crasse, la violence et peut être, au bout, l’étincelle fugace d’une rédemption, aussi ténue que la flamme d’une allumette en plein vent.
Jedidiah Ayres n’a pas son pareil pour dresser le portrait des damnés de la terre, celles et ceux dont personne ne veut plus au point de les cantonner dans une bourgade perdue dans le désert mexicain, un avant-goût de l’enfer auquel ils se destinent. Ce court roman laisse éclater un style percutant, des phrases écrites au scalpel pour une incroyable galerie de personnages.
L’auteur dresse ses portraits et campe une atmosphère de fin du monde avec une maitrise de la langue qui laisse pantois, essoufflé et ravi. Car au-delà de sa brutalité, de sa sauvagerie au service d’une vengeance aussi vaine qu’implacable, l’auteur laisse éclater un style unique qui n’est pas sans rappeler la plume trempée dans le vitriol de Patrick Michael Smith.
Les féroces creuse le sillon d’une littérature américaine âpre et désespérée qui transcende la crasse et la violence pour en tirer une certaine forme de beauté.
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