Fils illégitime de Détour Mortel et de Partie de chasse en Sologne, Dirty Sexy Valley occupe un créneau trop longtemps délaissé dans le paysage du roman de genre français, celui du bien nommé sexe and gore.
Abandonné depuis les heures de gloire de l’indispensable collection Gore chez Fleuve Noir, nourrie aux références cinématographiques les plus déviantes de ces 30 dernières années, ce genre réservé aux esthètes disparut hélas dans les oubliettes éditoriales. Jusqu’à ce qu’Olivier Bruneau ne prenne le taureau par les c… ornes et que les éditions du Tripode nous balance en pleine face cet ovni proprement (enfin façon de parler) hallucinant.
Ne reculant devant aucune limite, Dirty Sexy Valley assume pleinement son mauvais goût et son sens de la provocation, jusqu’aux lieux communs les plus éculés. Point d’originalité à chercher dans l’histoire donc, bien au contraire. Avec délectation et application, l’auteur se plait à illustrer les lieux communs les plus répandus du genre, et pousse ses scènes de sexe et de violence à son paroxysme.
On lui pardonnera d’autant plus facilement quelques faiblesses d’écriture que son premier roman déborde de générosité, de fun, de wtf et d’une volonté évidente de contenter ses lecteurs les plus avertis.
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