Précédé d’une réputation flatteuse acquise dans les festivals où le film a fait grande impression, Green Room débarque enfin sur les écrans français.
L’histoire se résume à une intrigue toute simple. Un groupe de punk rock qui galère à trouver des dates de concert échoue au fin fond de l’Orégon dans un bar qui se révèle être le repère d’une bande de skinheads armés et dangereux. Témoins d’un meurtre malgré eux, les membres du groupe se voient alors assiégés par le redoutable Darcy Banker et sa bande de nazillon bien décidés à éliminer ces témoins gênants. S’ensuit un jeu de massacre où les plus sauvages ne seront pas forcément ceux que l’on croit.
Sans révolutionner le genre du thriller horrifique, le nouveau film de Jeremy Saulnier figure tout de même parmi les très bonnes surprises de cette année. Jouant sur une quasi unité de temps et de lieu, Green Room déroule des scènes tendues d’assaut et de fuite autour de cette fameuse pièce où les protagonistes n’en finissent pas de revenir, toujours moins nombreux après chaque tentatives d’évasion.
Refusant le rythme syncopé de la plupart des films d’actions actuels, Jeremy Saulnier instaure en quelques plans une atmosphère à la fois nerveuse et malsaine, jouant à la fois sur les décors, la distribution (mention spéciale à quelques gueules bien choisies parmi les skinheads) et des exécutions sauvages qu’il déroule avec une belle constance. Chiens de combat, machette, fusil, pistolets, tous les moyens sont bons pour trucider son prochain et tenter de survivre à une nuit de siège.
Si les propos et les manœuvres du dirigeant d’extrême droite Darcy Banker interprété par un Patrick Stewart somme toute assez peu inquiétant semblent parfois assez confus, la bande son, le montage et l’énergie qui émanent de Green Room font de ce film un excellent défouloir et de Jeremy Saulnier un réalisateur à suivre.
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