La genèse du personnage de Bob Razowski est intéressante à plus d’un point. Outre le fait qu’il croise le chemin de nombre de monstres qu’il retrouvera quelques années plus tard dans Monstres et Compagnie, il représente également l’essence même du spectacle. Sa volonté d’être sous le feu des projecteurs se heurtent à de multiples épreuves qu’il lui faudra traverser pour comprendre que sa place est davantage derrière la caméra que sur la scène.
Alors que Monstres et Compagnie jouait aussi la carte des sentiments avec le personnage de la petite fille Bouh qui ne quittait pas Sulli et Bob, sa préquelle mise tout sur l’action et le divertissement. Le film alterne les scènes franchement drôles (la première épreuve de poursuite au milieu de jouets radioactifs), ou carrément effrayantes. Comme la bibliothécaire qui semble sortie tout droit d’un roman de Lovecraft, ou encore la séquence de la maison envahie par les policiers où sont piégés nos deux héros. Pour s’en sortir, ils décident d’effrayer les agents humains, et l’on se croirait dans une scène de Silent Hill tellement le climat de peur tout en suggestion est réussi.
Monstres Academy, s’il ne se hisse pas au niveau du premier épisode, démontre une fois encore l’hégémonie de l’écurie Pixar sur le monde de l’animation. D’un point de vue technique certes, mais aussi et surtout grâce à un don précieux pour parler aux enfants, les vrais et ceux qui sont en nous, de manière intelligente et respectueuse.
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