Outre le fait d’accompagner son filleul de 11 ans, cela permet de prendre le poul des blockbusters américains. Et force est de constater que ce poul est faible et que les clichés sont plus que jamais de mise dans les dernières super productions à destination des adolescents. A ce titre, GI Joe est un catalogue non exhaustif mais assez complet de ce qui se fait de pire en matière de sales manies vues sur le grand écran ces dernières années.
Cliché numéro un, le héro est un jeune militaire d’une trentaine d’année, séduisant et rompu à toutes les techniques de combat. Il manie les armes les plus diverses et le combat au corps à corps et malgré sa jeunesse, semble avoir 20 ans de carrière tout en ayant participé à toutes les campagnes militaires d’importance depuis la guerre du Viet Nam.
Cliché numéro deux, il est épaulé par un compagnon d’arme lui aussi rompu au combat (pilote de chasse autant que fantassin), qui assure le quota comique du film et qui bien sur est noir. Le jour où le héro sera noir (ou asiatique ou n’importe quoi d’autre) et que ce sera un jeune blanc qui fera le pitre, on aura franchi un grand pas dans l’évolution des mentalités, mais ce jour est encore loin.
Cliché numéro trois, le méchant est un ancien gentil que l’on croyait mort accidentellement et qui, se considérant trahi par les siens, tombe du coté obscur de la Force. Pour faire bonne figure (attention, spoiler), c’est même le frère de la fiancé du héro qui elle-même devient méchante en apprenant sa mort (celle de son frère, pas de son fiancé) mais qui se rachètera au dernier moment, sauvé par l’amour que lui porte encore son héro de fiancé.
Cliché numéro quatre, les méchants décident de détruire Paris, ce qui semble devenir une manie chez nos confères d’outre Atlantique. On pourrait continuer comme cela encore longtemps, c’est l’un des cotés les plus divertissant du film.
GI Joe est il pour cela dénué de tout intérêt ? Il faut reconnaitre que le film se laisse regarder sans trop d’ennui. Même si les méchants débitent leurs tirades de méchants avec un aplomb qui frôle la caricature, sans être pour cela crédible une seule seconde, les scènes d’actions, dont une étonnante poursuite dans les rues de Paris, sont réussies. Les effets spéciaux sont relativement crédibles, le plus impressionnant étant cependant la plastique de rêve de la Baronne interprétée par Sienna Miller. Si cette dernière est fort jolie, il faut cependant admettre qu’elle n’a pas une poitrine très développée. Hors dans le film, on ne voit que son décolleté rebondi qui laisse rêveur autant que perplexe. Les progrès de la science ne connaissant décidément pas de limite.
GI Joe est donc un film d’action honnêtement réalisé à la morale douteuse (les GI Joe sont les meilleurs des meilleurs qui ne connaissant pas la honte de l’échec, quelle horreur !), et dont la fin laisse ouvertement présager une suite. Je passe mon tour.
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