Dire qu’une production Pixar est techniquement superbe est presque devenu un pléonasme tellement la branche animation des studios Disney impose à chaque fois un esthétisme de haut niveau.
Mais cette réussite ne serait rien si la réalisation des films n’était avant tout au service d’une histoire solide et maîtrisée, d’un scénario écrit avec minutie et de personnages fouillés et attachants. Car le secret d’un bon film est avant tout une histoire, et cela les équipes de chez Pixar l’ont bien compris.
Wall-E est donc à la fois un conte écologique, une formidable aventure de science fiction, une histoire d’amour entrecoupée de moments de bravoure et de scènes comiques. La quasi absence de dialogue durant la première partie du film n’empêche en rien l’adhésion au quotidien de ce petit robot chargé de nettoyé une Terre saturée de déchets après le départ des derniers humains vers des cieux plus cléments. Jusqu’à l’arrivée d’Eve, un autre robot en mission qui vient perturber la vie de notre héros.
Les rôles de l’homme et de la femme sont traditionnellement inversés dans Wall-E. Ce dernier, sensé représenter le genre masculin, est romantique, tête en l’air, maladroit, et amoureux. Eve quand à elle est sous des apparences de petit robot nippon l’équivalent d’un Terminator de dernière génération pour qui seule compte la mission qui lui a été confiée.
Les humains, qui apparaissent dans le second segment du film, sont en exil dans l’espace. Enfermés dans leur vaisseau et assistés par une armée de robots, ils sont en train de régresser physiquement et mentalement vers l’état de grosses larves. Jusqu’au retour de Eve et l’arrivée imprévue de Wall-E qui viennent perturber cette inertie. La découverte d’une trace de vie végétale indique qu’il est temps de rentrer et de recoloniser la Terre. Mais c’est sans compter des ordres enregistrés des années auparavant par les dirigeants de l’époque, auxquels le robot pilote ne compte pas déroger.
Wall-E lorgne alors allégrement du coté de 2001, l’Odyssée de l’Espace, que ce soit avec la révolte du robot contre l’humain, ou au travers de la bande musicale qui reprend le célèbre morceau de Strauss. Encore une fois, ce nouveau film Pixar est à double lecture. Intelligent, divertissant, maîtrisé, Wall-E marque d’une pierre supplémentaire la place prépondérante de Pixar dans le monde de l’animation.
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