Après avoir posé les bases de la mythologie avec les deux premiers épisodes, le réalisateur et ancien cascadeur Chad Stahelski livrait en 2019 le point culminant de la série, un film traversé par une iconographie charnelle torturée et des scènes d’une inventivité visuelle absolument folle.
Et force est de constater que, malgré la tentation du syndrome Mission Impossible (toujours plus vite, plus haut, plus fou), ce quatrième épisode, tout spectaculaire et réussi qu’il soit, ne fait que reprendre les éléments les plus marquant de John Wick Parabellum (les chiens d’attaque, l’affrontement contre Mark Dacascos / Donnie Yen dans un environnement vitré) tout en réservant malgré tout quelques belles surprises. Comme par exemple ce plan séquence filmé en vue aérienne ou ce personnage totalement barré de Killa interprété par un Scott Adkins méconnaissable. On aura plaisir aussi à retrouver l’éternel second rôle Marko Zaror sur le devant de la scène, bien qu’un peu sous exploité en termes de potentiel martial.
Déclaration d’amour assumée aux cascadeurs et chorégraphes, ce dernier opus souffre de combats justement trop scénarisés mais offre un spectacle total et une conclusion à la hauteur d’une série unique en son genre. La scène post générique nous adresse cependant un clin d’œil, peut-être n'en n’avons-nous pas tout à fait fini avec cet univers surréaliste et tellement addictif ? L’avenir nous le dira, avec notamment l’arrivée prochaine d’un spin off Ballerina qui porte en son sein les germes d’une saga tout aussi passionnante.