Le cinéma américain a une tendance très prononcée à se pencher sur la fin des légendes de l’Ouest plutôt que sur leur enfance, ce qui rend le long métrage de Rémi Chayé d’autant plus intéressant, avec une approche et une sensibilité très européenne de son sujet.
Pas d’attaque d’indiens ni de braquage de diligence dans ce dessin animé, pas plus de duel au soleil ou de bagarres de saloon mais une nature sauvage et un apprentissage de la vie pour celle qui deviendra la célèbre Calamity Jane.
Avec des aplats de couleurs et une animation épurée, Rémi Chayé dresse le portrait d’une enfant hors norme qui se heurte aux conventions de son époque et qui, de rencontres en péripéties, va se forger un caractère hors du commun, celui d’une future hors la loi n’arrivant pas à se contenter de la place que les hommes lui réservent dans une communauté aux mœurs rigides.
Film d’aventure lorgnant vers l’esprit de Tom Sawyer et pamphlet féministe en faveur de l’émancipation des femmes, Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary est une jolie réussite dans le ciel déjà bien étoilé de l’animation française.
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