Ils sont trois à trimballer leurs handicaps, leur mal de vivre, et leur incapacité à communiquer. Car le nouveau film d’Albert Dupontel ne traite que de ça, notre difficulté à franchir les ponts qui nous séparent des autres, nos collègues, nos voisins, nos proches dans un monde paradoxalement hyper connecté.
Suze Trappé, une mère condamnée à la recherche de son enfant abandonné vingt-huit ans plus tôt ne nous apparait d’abord que dans le reflet d’images médicales, comme si elle n’existait qu’à travers cette maladie aussi soudaine que mortelle.
JB est un informaticien suicidaire professionnellement relégué au second plan, incapable de communiquer autrement que par écran interposé.
Monsieur Blin enfin est un archiviste aveugle dont la phobie de la police le condamne à une vie recluse.
Ensemble ils vont vivre un dernier road trip qui les amènera à dévoiler enfin leurs vrais sentiments.
Enthousiasmant dans l’installation de ses personnages et plus convenu dans sa seconde partie, Adieu les cons est surement l’un des films les plus maitrisés d’Albert Dupontel, et aussi l’un des moins frondeurs. Et ce manque de folie se ressent tout au long d’une histoire convenue, certes portée par une Virginie Efira solaire et une galerie réjouissante de seconds rôles, mais loin de l’esprit punk qui habitait Bernie. En un mot comme en cent, Adieu les cons manque cruellement de coups de pelles dans la gueule.
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