Retour vers la magie !
Après une série de suites exploitant les franchises à succès de Pixar (Toy Story, Les Indestructibles, Monstres et Compagnie) c’est avec un plaisir non dissimulé que l’on voit le studio revenir vers une création originale.
Très vite nous sommes en terrain connu avec cette quête initiatique de deux frères elfes pour faire revenir leur défunt père à la vie le temps d’une journée dans un monde où la magie est tombée dans l’oubli au profit de la technologie. Pourtant, une fois encore, tout fonctionne.
Sur un thème proche de celui exploité par la saga Toy Story (la perte de la magie n’est après tout pas si éloignée de celle de nos rêves d’enfants), En avant nous embarque dans une aventure alternant avec beaucoup de bonheur les moments épiques (la fin d’un vieux van est un modèle de séquence sacrificielle portée par une musique de circonstance), comiques et une émotion à fleur de peau, sans oublier quelques idées surprenantes comme ce père réduit à l’état de jambes que ses fils trainent au bout d’une laisse pendant tout leur périple.
Peuplé d’un bestiaire fantastique du plus bel effet, des fées Hell’s Angels aux licornes sauvages, En Avant est aussi un beau clin d’œil aux adeptes des jeux de plateau avec une course contre la montre qui emprunte tous les codes des univers inspirés de Donjons et Dragons sans une once de cynisme.
Si le long métrage fait la part belle aux personnages féminins et aux seconds rôles, véritable force du studio depuis ses débuts, c’est au travers des relations entre les deux frères Ian et Barley que passe une émotion d’autant plus touchante qu’elle n’est jamais imposée.
Sans atteindre les sommets des Indestructibles ou de Monstres et Compagnie, En Avant est une belle aventure, sincère dans son propos et soignée dans sa conception, une réussite de plus au crédit d’un studio qui prend enfin le risque (mesuré) de sortir de sa zone de confort.
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