Spider-Man
: Across the Spider-Verse, Les Tortues Ninjas, Transformers : le
commencement, le renouveau des séries à succès de la pop culture semble passer
par les animés davantage que les suites exsangues produites à la chaine par des
studios en mal d’inspiration.
Si ce prequel à la trilogie de Peter Jackson ne
se hisse malheureusement pas à la hauteur des films précédemment cités, il n’en
demeure pas moins une pierre supplémentaire dans un édifice solide que l’on n’a
pas fini d’explorer.
Réalisé par le japonais Kenji Kamiyama, cet épisode
fondateur de la dynastie des seigneurs du Rohan situé quelques deux cents ans
avant la quête de Frodon déroule un scénario au final assez convenu de quête de
pouvoir, trahison, amour déçu et révolte féministe en reprenant un bestiaire restreint
et déjà vu (les oliphants et les aigles), ainsi que des personnages attachants
pas toujours servis par une animation à deux vitesses.
On passe ainsi de magnifiques
morceaux de bravoure (l’avènement de la tour de siège, le vol des aigles) à des
séquences à peine dignes d’un OAV des années quatre-vingt.
La splendide bande originale
aux accents martiaux ne suffit pas toujours à porter cette Guerre des Rohirrim
qui aurait mérité plus de souffle, d’inventivité et un dessin à la hauteur de
ses enjeux, celui d’une jeune guerrière libre et indépendante, fille de Helm
Poing-de-Marteau qui va devenir la légendaire Héra et croiser la route d’un
certain Gandalf le gris. Mais ceci est une autre histoire