Précédé par une réputation sulfureuse sans grand rapport avec le film, The Hunt arrive enfin en salle. Verdict ?
Un groupe de nantis kidnappent et chassent des personnes choisies pour leurs penchant racistes, homophobes ou conspirationnistes. Jusqu’à ce que l’une des proies, accusée d’avoir dénoncé au grand jour ces pratiques immorales, se rebelle et devienne à son tour chasseur.
Sauf qu’en étalant dans les médias ce qui n’était peut-être qu’une blague de riches désœuvrés, elle s’est elle-même transformée en catalyseur de cette chasse du comte Zaroff des temps modernes. Et qu’elle n’avait au final rien à voir avec toute cette affaire.
Bref, empreint de cette roublardise propre aux productions Blumhouse, The Hunt prend un malin plaisir à mélanger les cartes de la morale et brouille toute tentative de justification des actes de ses protagonistes. Cocktail assez détonnant d’ultra violence constamment désamorcée par un humour au vitriol et de pseudo critique sociale, The Hunt renvoie dos à dos riches et pauvres, instruits et incultes, bien-pensants et extrémistes dans un maëlstrom sanglant et cartoonesque dont personne ne sortira vraiment indemne.
Efficace, fun et juste ce qu’il faut incorrect, The Hunt est surtout la révélation d’une étonnante Betty Gilpin aux multiples facettes qui assume jusqu’au bout son personnage borderline.