Les quinze premières minutes et les cinq dernières minutes du film sont composées de scènes sans dialogue où seule la voix off de Liam Neeson résonne dans une nature aussi rude que belle. Ces scènes qui illustrent le désespoir d’un homme, désespoir de vivre et désespoir de mourir, préfigure le grand film qu’aurait pu, qu’aurait dû être Le territoire des loups. Le problème, ce sont les cent autres minutes sur lesquelles repose l’intrigue principale et qui coupent les ailes à un film pourtant prometteur.
L’histoire du Territoire des loups se déroule en Alaska, dans une nature aussi abrupte et dangereuse que les hommes qui travaillent pour le compte d’une compagnie pétrolière. Parmi eux, John Ottway vit reclus. Hanté par la souvenir de sa femme disparu, son travail consiste à tuer les loups qui mettent en danger la vie des ouvriers. Il embarque avec plusieurs hommes à bord d’un avion qui s’écrase en plein Grand Nord.
A partir de là va commencer une course contre la mort qui va prendre différentes formes. Les loups, le froid, les pièges de la nature, leur condition d’hommes. A partir de là le film commence aussi à cumuler les clichés propre à ce type d’intrigue. Parmi le groupe de survivants, les stéréotypes ne tardent pas à s’imposer (l’emmerdeur, le chef taciturne, le croyant,…) et à plomber le film. Que ce soit dans la définition même des personnages, les passages obligés où chacun se remémore un moment agréable de sa vie (les enfants, la femme, le père,…), les dialogues surtout, énervant de lieux communs et de platitudes, le film s’étend en longueur et ne parvient pas à nous emmener au cœur de la tragédie qui se déroule devant nous.
Débarrassé des manières qui faisaient aussi le charme de Mise à prix, son premier film branché, aussi brillant qu’agaçant, Joe Carnahan passe pourtant à coté de ce qui aurait pu être son grand film. Car Le territoire des loups n’est jamais plus beau et intense que quand les personnages se taisent. Les scènes sans dialogues où l’on voit ces hommes lutter contre une nature écrasante de beauté et de danger sont d’une force à couper le souffle. Les paysages magnifiques, les attaques brutales et silencieuses des loups qui traquent et achèvent les uns après les autres ces hommes perdus dans une nature hostile qui enfin reprend ses droits, tout concourt à faire du Territoire des loups un film épique.
Le problème ne vient ni de la réalisation ni de l’interprétation mais des dialogues (à moins que la version française ne soit vraiment pourrie) et de la longueur du film. Avec une demi-heure de moins et une quasi absence de dialogue, il y a tout à parier que le film reprendrait sa vraie légitimité, celle d’une aventure humaine cruelle et émouvante.
Il n’est pas non plus nécessaire de rester après le générique, l’image qui suit n’apporte rien de plus, voire dessert la fin brutale qui est en phase avec la tonalité du film.
L’histoire du Territoire des loups se déroule en Alaska, dans une nature aussi abrupte et dangereuse que les hommes qui travaillent pour le compte d’une compagnie pétrolière. Parmi eux, John Ottway vit reclus. Hanté par la souvenir de sa femme disparu, son travail consiste à tuer les loups qui mettent en danger la vie des ouvriers. Il embarque avec plusieurs hommes à bord d’un avion qui s’écrase en plein Grand Nord.
A partir de là va commencer une course contre la mort qui va prendre différentes formes. Les loups, le froid, les pièges de la nature, leur condition d’hommes. A partir de là le film commence aussi à cumuler les clichés propre à ce type d’intrigue. Parmi le groupe de survivants, les stéréotypes ne tardent pas à s’imposer (l’emmerdeur, le chef taciturne, le croyant,…) et à plomber le film. Que ce soit dans la définition même des personnages, les passages obligés où chacun se remémore un moment agréable de sa vie (les enfants, la femme, le père,…), les dialogues surtout, énervant de lieux communs et de platitudes, le film s’étend en longueur et ne parvient pas à nous emmener au cœur de la tragédie qui se déroule devant nous.
Débarrassé des manières qui faisaient aussi le charme de Mise à prix, son premier film branché, aussi brillant qu’agaçant, Joe Carnahan passe pourtant à coté de ce qui aurait pu être son grand film. Car Le territoire des loups n’est jamais plus beau et intense que quand les personnages se taisent. Les scènes sans dialogues où l’on voit ces hommes lutter contre une nature écrasante de beauté et de danger sont d’une force à couper le souffle. Les paysages magnifiques, les attaques brutales et silencieuses des loups qui traquent et achèvent les uns après les autres ces hommes perdus dans une nature hostile qui enfin reprend ses droits, tout concourt à faire du Territoire des loups un film épique.
Le problème ne vient ni de la réalisation ni de l’interprétation mais des dialogues (à moins que la version française ne soit vraiment pourrie) et de la longueur du film. Avec une demi-heure de moins et une quasi absence de dialogue, il y a tout à parier que le film reprendrait sa vraie légitimité, celle d’une aventure humaine cruelle et émouvante.
Il n’est pas non plus nécessaire de rester après le générique, l’image qui suit n’apporte rien de plus, voire dessert la fin brutale qui est en phase avec la tonalité du film.