Etoile montante du baseball fauché en
pleine ascension par un accident de voiture qui a couté la vie de son ami, Hank
Thompson (Austin Butler et sa gueule d’ange) vivote entre son emploi de barman,
sa petite copine (Zoë Kravitz toujours aussi féline depuis Catwoman) et son
équipe favorite les Giants. Le jour où son voisin punk Russ (Matt Smith toujours
aussi inquiétant et imprévisible) lui confie son chat Bud pendant qu’il se rend
au chevet de son père malade, la vie de Hank bascule dans une spirale de règlements
de compte et de trahisons dont personne ne sortira indemne.
Chantre du délire
paranoïaque (Requiem for a Dream, Black Swan) et de la violence cathartique
(Mother !), Darren Aronofsky délaisse le temps d’un film son étiquette de
réalisateur arty et s’autorise un pas de côté avec ce thriller déjanté qui
lorgne sans vergogne du coté de Guy Richie période Arnaques, Crimes et
Botanique et Snatch.
En explorant le New-York interlope du début des années
2000, le réalisateur convoque une galerie de personnages hauts en couleurs, gangsters,
flics ripoux ou vétérans des bars de nuit pour une chorégraphie du chaos sans aucun
temps mort.
Au fur et à mesure que les seconds rôles meurent les uns après les
autres et que le piège se resserre autour d’un Hank Thompson jusqu’à présent
spectateur de sa propre vie, ce dernier transcende son trauma et renait de ses
cendres, tout seul mais peinard comme le chantait Léo Ferré.
Sans révolutionner
un genre ultra codifié (Guy Richie donc mais également Tarantino), Darren
Aronofsky remplit jusqu'à la dernière scène toutes les cases d’un cinéma d’action divertissant, fun et
suffisamment méchant pour se hisser au niveau de ses glorieux prédécesseurs.