Novembre est filmé au plus prés de ses personnages avec un sentiment d’urgence qui, s’il contribue à l’efficacité de la narration, empêche paradoxalement de s’attacher aux protagonistes de cette course contre la montre et étouffe presque toute empathie. Il est d’ailleurs étonnant de constater à quel point les têtes d’affiches sont sacrifiées (Jean Dujardin se contente de froncements de sourcils alors que le personnage incarné par Sandrine Kiberlain est tout simplement inutile) au profit d’une multitude de protagonistes subalternes qui insufflent au film sa véritable humanité.
On retiendra entre autres les interprétations remarquables d’Anaïs Demoustier et de Lyna Khoudri, une véritable émotion lors de l’interrogatoire des victimes et une séquence d’assaut finale tendue à souhait.
Témoignage nécessaire mais somme toute mineur, Novembre évite le pourquoi et questionne le comment un tel drame a pu se produire sans y apporter de réponse réellement convaincante.
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