Après un quatrième épisode franchement décevant qui invoquait les origines de la Purge et mettait en avant des militants noirs des droits civiques, c’est maintenant au tour des immigrés mexicains d’avoir les honneurs de combattre les militants dégénérés d’un nouvel ordre raciste et nationaliste.
Alors que les trois premiers épisodes invoquaient l’explosion de la cellule familiale, l’exploitation des pauvres par les riches, la manipulation politique et sociologique avec une nervosité et un sens aiguë de la mise en scène, cet ultime (?) opus se contente de creuser un sillon déjà largement exploité avec une ironie facile (les riches blancs américains se réfugient au Mexique pour fuir l’oppression) et une réalisation sans imagination alignant les passages obligés sans imagination (les déguisements des émeutiers n’ont jamais été aussi pauvres) jusqu’à un final sans surprise.
La saga American Nightmare aurait pu s’arrêter aux trois premiers épisodes qui exploitaient pleinement le potentiel de la série avec une hargne bienvenue et décomplexée non dénuée d’une charge contre la société américaine, ses inégalités de classes et les violences qu’elles génèrent. Rien de tout cela dans cette Purge Sans limite, si ce n’est celles de la créativité.
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