Une
jeune religieuse américaine se retrouve en Italie, enceinte malgré elle, dans
un couvent peuplé de personnages inquiétants et de nonnes austères qui
fomentent en secret un complot visant à restaurer la toute puissance de
l’église, quitte pour cela à jouer avec des forces qui les dépassent.
Hasard du
calendrier ou fuite malencontreuses, le scénario de ce prequel du film de
Richard Donner ressemble tellement à celui d’Immaculée sorti sur les écrans
français deux semaines plus tôt que la comparaison devient inévitable. Et si
les deux films partagent un personnage principal porté par une interprète
totalement investie dans son rôle (épatantes Sydney Sweeney dans Immaculée et Nell Tiger Free dans La Malédiction : l'origine qui a
bien grandi depuis son rôle de Myrcella Baratheon dans Game of Thrones), la
ressemblance s’arrête là.
Car là où Immaculée réussissait à condenser en une
heure trente un film de genre engagé et rageur, La Malédiction : l'origine
étire sur deux heures une intrigue qui aurait gagné à plus de concision,
coincée entre un cahier des charges obligatoire et des efforts manifestes pour
développer sa propre identité. Et c’est précisément sur ce point que réside l’intérêt
du film.
Au travers de quelques scènes chocs, d’une mise en scène soignée et de
la prestation de Nell Tiger Free, le film d’Arkasha Stevenson réussit à exister
par lui-même tout en respectant les codes de la série (le prologue semble d’ailleurs
tout droit sorti du film original de 1976).
Moins viscéral et frontal qu’Immaculée,
La Malédiction : l'origine n’en demeure pas moins un préquel à la fois fidèle et
incarné d’une saga qui n’a pas inspiré que des chefs d’œuvres.
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