Les Trois Mousquetaires, non pas 20
ans mais un an après le premier opus centré sur le personnage de D’Artagnan
interprété par François Civil. Suite et peut être pas fin des aventures de ces
soldats d’élite du roi qui vont tout faire pour démasquer le complot visant à
assassiner Louis XIII (Louis Garrel délicieusement pince sans rire), contre
carrer les plans de la machiavélique Milady (Eva Green, plus fatale que
jamais), sauver Constance Bonacieux (Lyna Khoudri toute en douceur et en innocence)
et empêcher les Anglais de débarquer à La Rochelle, tout cela en moins de deux
heures et avec panache.
Plus sombre mais tout aussi réjouissant que le premier
épisode, ce nouvel opus fait enfin la part belle au personnage fascinant de
Milady entre plans retours et destin tragique, et déploie de louables efforts
pour respecter le goût du roman feuilleton cher à Alexandre Dumas (la fin pour
le moins ouverte en est le plus bel exemple).
Volontiers épique, porté par des
dialogues réjouissants et une réalisation qui, si elle ne sort guère des
sentiers balisés de la reconstitution historique, ne lésine jamais sur les
moyens, ce Milady fait une fois de plus la part belle au truculent Porthos, à
l’austère Aramis, et au torturé Athos au travers de dialogues savoureux et de
quelques passes d’armes mémorables.
Plombé une fois de plus par des scènes de
combat difficilement lisibles, à l’exception du dernier duel entre D’Artagnan
et Milady dans un bâtiment en feu, ces Trois Mousquetaires, s’ils ne
révolutionnent pas le genre, nous offrent un spectacle généreux porté par une
distribution solide, des personnages savoureux et des dialogues qui font
mouche. On aurait tort de bouder son plaisir.
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