En 2013 déferlait le phénomène Reine des neiges, porté par un titre qui allait faire le tour du monde au point de caricaturer le film lui-même, pourtant l’un des meilleurs long métrage d’animation de ces dernières années. De la caractérisation des personnages à l’histoire en passant par l’animation elle-même et la bande son, La Reine des neiges s’imposait comme une belle réussite et la suite était pour le moins attendue sinon inévitable.
Elsa, Anna, Kristoff, Olaf et Sven reviennent donc en force et en chansons six ans après le premier opus pour de nouvelles aventures tout aussi mouvementées. Après la découverte et l’acceptation des pouvoirs d’Elsa vient le temps de la compréhension, ce qui va mener nos protagonistes au plus profond de la forêt interdite pour sauver le royaume d’une destruction imminente.
N’y allons pas par quatre chemins, malgré une distance assumée avec les ingrédients du succès du premier épisode (la grimace d’Elsa lorsqu’elle se voit chantonner dans le passé, le passage chanté résolument second degrés de Kristoff), l’équipe de Jennifer Lee et Chris Buck cherche à renouer avec la déferlante de 2013 et multiplie pour cela les passages chantés jusqu’à saturation. Et c’est bien là le principal défaut de cette suite, cette multiplicité des morceaux musicaux dont cette fois pas un seul ne restera dans nos mémoires une fois quittée la salle.
C’est d’autant plus dommage que le film est par ailleurs réussi, multipliant les morceaux de bravoure entre les esprits de la nature tout droit sortis d’un épisode de God of War et la présence accrue d’Olaf assurant un humour décalé qui fait souvent mouche. Sans compter une Elsa usant de ses pouvoirs à la manière des supers héros (on pense à Frozen des Indestructibles) contre des éléments retors avant d’être apprivoisés.
Techniquement très abouti et accordant une attention toute particulière à ses deux personnages féminins, Elsa et Anna, La Reine des neiges 2 se prive d’un véritable méchant et réussit pourtant le pari de nous emporter dans une aventure sans trop de temps morts, exception faite des intermèdes musicaux. Une semi réussite donc, loin de la puissance du premier opus mais suffisamment aboutis pour satisfaire parents et enfants.
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